Le Maître, comme un souffle de printemps

Ayant rencontré assez tôt Walter Thirak Ruta, celui dont je dis qu’il est mon maître en yoga, au sens indien du terme de guru, et qui lui-même tient son enseignement de Swamiji, le Yogi Silencieux de Madras, Sri Sri Sri Satchidananda Yogi, plusieurs fois on m’a dit qu’il n’y avait pas besoin de maître, puisque ce qu’il fallait trouver c’était son propre maître, c’est-à-dire son maître intérieur.

Moi aussi, plus récemment, j’ai eu envie de me sentir libre, de me détacher des injonctions (je comprends aujourd’hui qu’il s’agissait de mes propres injonctions, et non de celles que l’on m’avait données) que j’avais quant à la pratique du yoga, et de faire mes propres expériences. D’imaginer d’autres propositions en lien avec d’autres pratiques découvertes, et également fort enthousiasmantes.

Au point disais-je précédemment, que je me suis retrouvée emmêlée comme dans une pelote de laine.

Peut-être avais-je besoin de faire cette expérience pour comprendre le rôle véritable et plus profond du maître, qui n’est pas celui de dicter une conduite, de dire quoi faire, comme je l’ai longtemps cru, mais plutôt d’indiquer une direction.

« Je ne suis que le panneau indicateur du Maître intérieur », (paroles de Swamiji, témoignage retranscrit dans D’abord l’offrande)

Le Maître n’a pas d’attente, il n’impose pas de devenir Yogi. Cela n’est pas une obligation. Le Maître est celui qui, installé dans une paix profonde à l’intérieur de lui-même, au point qu’il en devient l’émanation éternelle (je n’ai jamais connu Swamiji, qui a quitté son corps en 2006, mais à travers l’enseignement de Walter, j’ai pu en ressentir plusieurs fois la présence) me permet de ressentir cette paix, et m’invite à contacter ce même espace.

Les pratiques qu’il enseigne ne sont pas des règles à suivre. Ce sont les jalons d’un chemin éprouvé, et dont il sait que c’est la voie sure pour s’installer en paix en soi. On peut choisir de prendre un autre chemin. Ce n’est pas un problème. Chacun est libre en effet. Mais dans les chemins de traverse, surtout quand il s’agit de chemins intérieurs, c’est-à-dire de chemins invisibles, il y a le risque de se perdre.

Revenir à la source de l’enseignement que j’ai reçu me donne là maintenant un profond sentiment de paix, d’allègement, de simplicité, comme un souffle de printemps. Mes doutes s’estompent, ma tête se nettoie, car je n’ai pas à tergiverser : dans l’enseignement de Walter, il y a un principe de réalité, cela fonctionne.

Comme m’a toujours dit mon amie Myriam, celle qui m’a fait entrer dans le yoga, également disciple du Yogi Silencieux de Madras, et qui m’a fait rencontrer Walter : il n’y a pas besoin d’aller chercher ailleurs, tout est là. Non pas qu’il n’y ait pas besoin de faire d’autres rencontres, de découvrir d’autres pratiques, mais je comprends là que l’essentiel n’est pas de multiplier les découvertes et de créer d’autres propositions intéressantes, l’essentiel est de revenir à cette présence simple et pure, indiquée par le maître et que l’on trouve en soi-même.

Gratitude à tous ces guides sur le chemin qui, avec une dévotion incroyable, ne font rien d’autre que de ramener vers soi.

OM TAT SAT

Merci

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